mardi 7 octobre 2008

2.5

« Voir le dernier film des frères Cohen, représentation de 20h »

J'avais oublié que je me suis concocté (il n'y a pas si longtemps, pourtant !) une liste très serrée d'activités à faire pendant ma simili-convalescence.

Je regarde ma monte. 16H23.

Je mets mon costume de super héros pour passer à la vitesse de la lumière afin de tout classer le stock de camping rapido-presto.
Je me dénude pour mettre mes derniers morceaux de vêtements dans mon hypnotiseur à chargement frontal.

Je rentre dans la douche. Je ressors aussitôt.

Laveuse + douche = brûlure au vingtième degré. Une équation que j'ai dû mettre aux oubliettes en même temps que mes maths du secondaire.

Une fois la laveuse fermée momentanément, je jet d'eau est enfin prêt à recevoir mon corps blanc comme la neige de dieu grec en arrêt d'entraînement. Je me retape un peu les cheveux au son de Beau Dommage qui joue dans le tapis.

En deux temps trois mouvements, ma cuisine se fait dévierger par le wok, les légumes, le poulet et les sauces-asiatiques-dont-personne-ne-veut-connaître-les-ingrédients. Je me concocte un petit souper en buvant un verre de Chianti pas du tout mauvais.

Je prends mon temps pour manger en lisant les nouvelles sur Internet. Vers 19h15, je mets la clé dans la serrure de l'appartement. J'écoute un instant en pensant avoir entendu le téléphone sonner, puis me retourne afin de rejoindre ma machine de course 4 cylindres. Aller au cinéma tout seul, c'est toute une expérience.

dimanche 5 octobre 2008

2.4

Je vais continuer la publication à tous les deux jours pour au moins encore les deux prochaines parties du chapitre 2. Je suis ouvert aux suggestions sur le formation et la rédaction. Je ne me relis pas, donc c'est toujours possible qu'il y ait des fautes d'inattention.

L'escapade en camping d'automne s'est terminée le lendemain. J'ai laissé Vanessa chez elle après deux bisous sur le joues, les mains moites juste à penser à la gêne que m'a causé l'évènement surnaturel arrivé pendant la nuit. On se promet de se revoir bientôt, mais je reste sceptique à ce sujet. On m'a mis en arrêt de travail et, dans son cas à elle, les quarts vont continuer à s'enchaîner l'un à l'autre.


Je me suis par la suite dirigé on ne peut plus directement à mon appartement, en réalisant à quel point il peut être difficile de conduire avec un doigt dans une espèce d'atèle en métal qui le garde en position.


Je viens juste de terminer de vider le coffre arrière de mon bolide. C'est fou tout ce qui peut rentrer dans une auto simplement pour une nuit de camping. Je regarde, stupéfait, la pile qui cumule la tente, les deux sacs de couchage, les matelas, la glacière, un vieux Reader Digest, les casseroles, la boîte remplie de nourriture impérissable, l'huile à mouche (en plein automne ?), les deux rouleaux de petite corde, la lampe frontale...


J'ai toujours eu peur de manquer d'équipement en pleine sortie en plein air. À chaque fois, au retour, j'éprouve une certaine lassitude à ranger tout le matériel à la place qui lui est normalement désignée dans l'appartement.


J'ouvre mon ordinateur portable pour voir si quelqu'un a essayé de me rejoindre pendant mon absence. Une fois l'écran LCD illuminée, j'aperçois une note de rappel qui s'affiche automatiquement.



vendredi 3 octobre 2008

2.3

J'appuie sur le bouton qui fait de ma montre un de ces objets lumineux à la couleur extra-terrestre pour constater que la nuit est très peu avancée. Seulement deux heures que je dors. J'écarte les jambes pour frapper des parois de nylon. Quelques secondes de concentration me permettent de me rappeler que je suis dans un sac de couchage, la tête tournant légèrement.

Pour me placer plus confortablement sur mon tapis de sol, je me déplace vers la gauche et je rencontre une roche. Un gros caillou. Non. Pratiquement une montagne. Je me retourne pour voir. J'avais pratiquement oublié les cheveux auburn de Vanessa qui, avec leur propriétaire, ont accepté de m'accompagner pour ce petit périple en forêt.

Même dans le bois, elle sent bon et j'ai le goût de me coller le nez à sa peau.

Je me garde une gêne. You don't fuck with de pay roll. Je suis bien, mais je pousse pas ma chance. Même si elle est belle, même si elle est fine, je ne suis pas intéressé par elle. Nous entretenons une relation platonique de confrères(soeurs?) de travail. On se voit par-ci par-là sur notre temps personnel. Mais je suis (pense) resté convaincu qu'il y a quelque chose dans son attitude qui me dérange.

Je me re-retourne et mon visage rencontre la couverture cirée du Reader Digest à ma gauche. Je suis en train de fermer les yeux quand je sens le serpent me monter sur l'épaule.

C'est un reptile qui sent bon, cette fois. Je fais sortir l'animal qui est en moi et je dresse l'oreille, prêt à répondre à l'attaque. Le serpent continue son ascension et je vois des bouts de doigts poindre sous mon cou. Je sens la montagne se rapprocher de moi.

Vanessa ?

Pas de réponse. Elle dors toujours, je peux entendre sa respiration lente.

Je referme les yeux. Je sens mon coeur battre un peu plus vite. Je respire doucement pour reprendre le contrôle. Je commence à compter pour m'endormir.

J'arrête l'exercice quand je suis rendu à un million. Je ne dors toujours pas.

mercredi 1 octobre 2008

2.2

Reader Digest, Juillet 1999, p. 23


Les religions à travers les dernières décennies ont rejeté, dans un élan presque majoritaire et surtout dédaigneux, la théorie de Charles Darwin qui édicte les préceptes de la sélection naturelle. Les êtres des différentes espèces, face aux problématiques naturelles qu'ils affrontaient années après années, éliminaient d'elles-mêmes les faibles des leurs pour se retrouver avec les candidats les plus propices à surmonter l'obstacle de l'heure.


L'homme ne fait pas exception à la règle et, bien que nos bienveillantes religions nous feront peut-être fort probablement état du contraire, nous prenons sur nous d'endosser la théorie scientifique de Darwin. Le nouveau millénaire a amené son lot de difficultés et l'être humain n'a pour ainsi dire pas de choix de s'adapter s'il désire survivre.


Cette adaptation passe par le transferts des gènes forts d'un homme vers une progéniture qui, à son tour, pourra procéder au transfert.


S'il est vrai que l'homme est un animal, régit par les hormones, l'émotivité tant positive que négative, nous pensons qu'il est possible pour lui de poser des actions qui lui permettront de progresser ou de régresser.


L'homme de Néant-Dertal, bien qu'il tente de façon consciente d'aller constamment vers l'avant, peut également poser des actions qui le feront régresser.


lundi 29 septembre 2008

2.1

Plubication en série de trois parties du chapitre 2 à intervalle de deux jours. Désolé pour les délais. La publication est programmée donc pas d'inquiétude à avoir :).

Bien assis le sac de couchage enfilé tout le long du corps, je regarde, que dis-je, je fixe presque envoûté, l'opacité de la toile de la tente tout en remplissant lentement mes poumons de cette odeur qui me remémore tant de souvenirs de jeunesse. Ces soirées interminables dans la tente de mon père, à jouer au Monopoly avec mes cousines, mes frères, ma soeur, mes amis. Les premières nuits blanches de ma vie.

On mangeait des chips sel et vinaigre à en avoir l'intérieur de bouche plissé. On buvait du jus pomme et raison à en avoir le contour de la bouche mauve. On riait, on se plaisait. Sans se douter que sept ou huit ans plus tard, la temps défilerait avec une si grande célérité que les journées de dureraient plus que quelques secondes.

Je continue à fixer le fond jaune éclairé par ma lampe frontale. Ma gorge brûle tranquillement avec la limpée de cognac qui descend en prenant son temps. La soirée a été belle.

Mon enfance, elle, l'a été encore plus. En commençant l'école, en septembre, j'avais constamment la nette impression que je ne verrais pas le bout de l'année scolaire. J'attendais impatiemment que la fin de semaine se pointe le bout du nez, que je puisse sauter la clôture aller au parc, aller faire du ski, faire du trouble aux voisins qui sortaient en criant des bêtises à notre naïveté enfantine. Et à l'heure des repas, les parents qui criaient d'inlassables « Venez souper ! »

Mes pieds grouillent dans le fond du sac de couchage pour déplacer le duvet synthétique afin qu'il se réchauffe. En camping d'automne, on a le bout du nez froid. Je m'étire le bras pour replacer une mèche de cheveux qui couvre ses yeux endormis.

Je souris en pensant qu'une fille dans le bois a jamais l'air très confortable.

Le sommeil et l'alcool commencent à m'engourdir. Je prends la revue dans mon sac à dos pour lire deux ou trois lignes avant de sombrer pour la nuit.

vendredi 19 septembre 2008

Chapitre 2 : préambule

Voici le début de la suite. Il s'agit d'un nouveau volet, donc je donne à ce chapitre un ton qui lui est propre.


Les étoiles forment un tapis dans le ciel froid de la fin du mois de novembre. Pour un oeil un peu plus aguerri aux subtilités qu'offre la nature dans sa complexité, il s'agit peut-être pour nous de la veille ou l'avant-veille de la première neige.


Ceux qui ont le coeur suffisamment aventureux pour se promener en forêt par cette température remarqueront que le coussin sous lequel reposent leurs pieds craquellent légèrement à chaque pas. Lorsqu'ils poseront leurs mains sur les branches des arbres, afin de se frayer un chemin jusqu'à cette lumière qui dérange quelque peu la paisibilité de ce milieu anormalement occupé par des êtres à deux pattes, ceux là trouveront que le bois est givré et qu'on s'en mouille les mains.


Une fois ces quelques obstacles traversés, le lecteur reconnaîtra peut-être cette tente trois place jaune Jack Wolfskin, d'où sortent cris, amusements et rires. Et s'il ne la reconnaît pas, il n'a qu'à faire un demi tour sur lui même pour remarquer un petit véhicule rouge qui, il n'y a pas si longtemps, était dans le stationnement d'un certain poste de police à attendre son propriétaire.


Si, toutefois, le lecteur n'en arrivait toujours pas à une conclusion, qu'il nous laisse alors descendre tranquillement la fermeture-éclair de la dite tente (juste assez pour y jeter un coup d'oeil, bien entendu !) afin que nous puissions lui montrer qui est à l'origine de ce bonheur, de cette joie, de cette sérénité, quoi !


Et alors que nous reculons à pas de loup pour laisser la place au lecteur, nous lui recommandons de se faire discret, car le bonheur qui est si jeune peut être d'une certaine fragilité. Et fort probablement que lui, comme nous, ne voudra pas le briser.

mercredi 10 septembre 2008

Fin du Chapitre 1

Désolé pour le retard. Avec mon travail, souvent de nuit, et l'université à temps plein, j'ai beaucoup de difficulté à trouver le temps... et surtout la motivation pour écrire. Merci tout de même de vos présences...


Je me souviens que j'ai attrapé le gros sans génie par le coup, que je lui ai descendu une encolure solidement vers le bas. Je ne sais pas trop comment je me suis retrouvé là. J'ai senti sa main à elle me ramener vers l'arrière, m'arrêter dans mon élan. Et je me retrouve à ne plus pouvoir travailler, pour une durée indéterminée.

Le pire dans tout ça, c'est que j'ai même pas une plainte en déontologie. J'ai le petit doigt de la main droite cassé, voilà tout.

Il y a des feuilles mortes partout dans mon entrée. L'automne doit être à sa fin car à quatre heure du matin, mon polar commence à être impuissant dans sa lutte au froid de la nuit.

Je sens mon coeur battre dans ma main gauche. Le temps va être long.

J'ouvre la porte de l'appartement. Il y a toujours de quoi de dégueulasse quand on arrive dans un appartement plein de meubles mais vide de monde.

J'ouvre le portable, c'est comme un rituel pour moi. Je parle rarement au téléphone, mais mon système de communications passe au grand complet par l'écran 15.4 pouces de mon ordinateur.

Pas de messages. Je prends deux secondes pour me faire un thé. Je suis loin de m'endormir. J'ai encore du stress plein le dos. Je regarde les goûtes d'eau qui tapotent tranquillement sur le carrelage de la vitre. Il pleut averse dehors et, dans une moindre mesure, dans mes yeux.

Mes épaules hoquettent rapidement. J'ai des frissons, pourtant le chauffage est pratiquement au maximum dans l'appartement. Je n'entends plus le CD de Dumas qui tourne en boucle, le son sortant des hauts parleurs de mon ordinateur.


J'ai l'impression que je vais mourir.


Que c'est la fin du monde. Le temps ne compte plus.


Tranquillement, je deviens grisé par cette tristesse qui est entrée d'un coup de vent par la porte de mon appartement. J'en suis tellement saoul que j'ai peine à me rappeler pourquoi je pleure.

Je me dirige vers le bureau pour sortir mon agenda (j'ai un agenda, moi ? Pas depuis le Collège, en tout cas !). Je reviens à mon PC pour ouvrir la fonction calendrier. Le prochain mois est vide et je vais devoir trouver de quoi pour m'occuper.

Les doigts glissent sur le clavier, les pages défilent sur mon fureteur. Tranquillement, les cases du calendrier se remplissent.

Le soleil commence à se lever quand je pars vers mon lit m'étendre pour dormir.

mercredi 27 août 2008

Moment historique

Je coupe momentanément le fil de mon récit pour vous faire part d'un moment historique.

Barack Obama a été officiellement élu représentant du parti Démocrate à la présidentielle américaine.

C'est un pas vers l'avant.

mardi 19 août 2008

(9)

Le proverbe le dit, la parole est d'argent et le silence est d'or. Merci, donc aux lecteurs en or, même si j'aime bien également ceux qui se font d'argent !

Il faisait beau soleil, ce matin tout de même un peu frisquet du mois de Septembre. L'autobus jaune s'arrêtait pratiquement à toutes les maisons, pour éviter aux petites jambes des enfants de devoir parcourir des distances trop longues, avec leur sac-à-dos sur les épaules.

Embarquer dans l'autobus scolaire était pour moi un événement à tous les jours, cette année là. Les grands de sixième année étaient assis complètement à l'arrière : c'étaient eux qui menaient le bal. Graduellement, en avançant dans l'autobus, on pouvait constater que l'âge diminuait systématiquement. J'étais souvent assis à l'avant, derrière le conducteur, Daniel à mes côtés.

C'était la fin de notre première semaine d'école. On entrait dans le monde.

Ce matin là, Daniel m'avait suggéré de prendre un banc plus à l'arrière. Complètement dans la jungle. Ça faisait deux minutes qu'on était assis, on se trouvait pas mal vieux. Et c'est là que c'est arrivé. Un morveux, littéralement parlant parce qu'il avait de la morve au nez, est arrivé et nous a demandé ce qu'on faisait là.

J'étais gêné. Mais Daniel et moi, on était bien assis où on était. Et le morveux a pas aimé ça. Pourla première fois de ma vie, j'ai vu des étoiles en plein jour. Pas mal d'étoiles, même. Puis, au moment où je rouvrais les yeux, un goût de salé a envahi ma bouche. Et mon nez a commencé à être pesant.

Recevoir son premier coup de poing sur le nez, c'est comme se faire dévierger la figure. Au début tu te demande ce qui se passe. Puis tu réalises. Enfin tu te décides à participer, toi aussi, à l'action.

J'ai décidé à vingt et un ans de participer à l'action. Un peu à retardement. Je suis entré dans la police. Pour arrêter des morveux, les mettre en taule.

Je regarde Vanessa. Elle sort de l'auto de patrouille la main sur son Glock. Je l'imite et je prends conscience.

Elle aussi, elle est belle. Putain, qu'est-ce qu'elles ont toutes à être belles ?

Je m'approche de la fenêtre côté conducteur et je demande au morveux de mettre les mains sur le volant. Je regarde ses mains, fines. Des doigts de pianistes. Des doigts de femmes. J'entends Vanessa. Crier. Je me tourne et la voie en train de se tirailler avec un gars de pas loin de six pieds.

Je jette un dernier coup d'oeil à la fenêtre conducteur. Je vois un fille de seize ou dix-sept ans. Son mascara coule. Elle pleure

dimanche 17 août 2008

(8)

Désolé pour le retard, Esperanza. Je devrais prendre l'habitude de mieux considérer probablement mon seul lecteur :)

La pluie s'abat fermement sur le pare-brise qui, ce soir, pare bien plus que la brise.

Mes mains serrent fermement le volant, je peux entendre le crissement du contact entre le cuir de mes gants et la matière douteuse dont est composé le volant. Le moteur du Crown Victoria, édition police, chante plus fort que la radio du véhicule de police de crachotte des informations à toutes les secondes.

L'alcool est descendu plus vite que je pensais. Le parfum de Caroline devait me faire tourner la tête plus que les deux cognacs en deux heures que j'ai consommé en lui parlant.

Vanessa est assise à mes côtés. Le soir, on travaille toujours en équipe. Le temps passe plus vite à deux, la nuit. Même quand on est pas dans le lit.

Un espèce de fou furieux a tabassé sa femme, dans un village. Les policiers l'ont ramassée tout en sang, mais le débile s'est sauvé avant leur arrivée. Deux de nos gars sont à l'hôpital avec la « Madame », deux autre sont occupés à faire de la prévention dans un festival. Y avait que Vanessa et moi pour remplacer le monde manquant.

J'ai rarement roulé aussi vite. Pourtant, je ne suis pas un gars de moteur. Mon père m'a élevé dans le culte du sport, ma mère dans celui de l'intellect. En dehors des études et des fins de semaines passées au mont à faire du ski, j'ai pas passé beaucoup de temps à conduire des VTT et des Ski-doos. Probablement pour ça que conduire à 180, c'est une exception pour moi.

Je suis tendu. Il faut que je me concentre pour décontracter les muscles de ma nuque et de mes épaules. Je serre les poings pour mieux sentir le cuir sur mes paumes. L'adrénaline que procure la réception d'un appel d'urgence se fait en injection directe au cerveau.

Je regarde Vanessa, je pense à Caroline et à Daniel qui doivent toujours être en train de bavarder, de rire, d'échanger du plaisir. Les lumières bleues et rouges des gyrophares ne me change pas les idées.

Vanessa lâche un petit cri féminin mignon à ravir. Je sors de ma bulle pour essayer de voir ce que je n'ai pas encore vu, mais qu'elle a perçu. Je freine un peu et vois le Mazda 626 que nous cherchons depuis une demie-heure passer à sens inverse.

Je donne un coup de volant en actionnant le frein à main. Les pneus du Ford crissent et glissent sur le tapis de pluie qui recouvre la chaussée.