mardi 29 avril 2008

dimanche 27 avril 2008

Néant-dertal et son boulot

Aujourd'hui, j'ai commencé à pogner mon buzz du travail. C'est assez difficile à expliquer, parce que j'ai des obligations de confidentialité.

Je fais un travail sur un horaire variable, c'est à dire que je travaille sur des quarts de jours, de soirs et de nuits. Chacun des quarts apporte des problématiques relativement différentes. Mais de façon générale, j'ai affaire au 10% de la population avec qui le monde en général ne veut pas faire affaire.

Je dois tenter d'aider des gens qui eux ne veulent pas s'aider. Je suis supposé essayer de leur faire comprendre des choses qu'ils ne veulent pas comprendre. Et ça, c'est pas mal à la journée longue.

J'ai aimé ça, jusqu'à aujourd'hui. Parce que c'est aujourd'hui que je réalise que même si je pensais pouvoir changer un peu les choses, rien de ça n'est vrai.

Quand j'ai affaire à des enfants qui font du trouble, les parents, au lieu de les sermonner, les protègent. Quand j'ai affaire à un homme violent, sa femme le protège, même si elle en est victime, d'une façon ou d'une autre.

Quand j'ai affaire à du monde qui consomment de la drogue, ils sont pires que des sectaires, ce sont eux qui ont raison.

Bref, je me demande, en fait, si j'aide réellement des gens, si je suis en mesure de faire un apport à la société dans la position que j'occupe.

Et c'est toute une remise en question.

mercredi 23 avril 2008

Néant-dertal et la police

J'ai déjà dit que je travaillais à Montréal. Et il m'arrive régulièrement de faire affaire avec le Service de Police, ici, dans le cadre de ce travail.

J'ai déjà dit que le hockey rassemblait. Et maintenant je vous dit qu'il rassemble aussi les cons, ces cro-magnons extrémistes de ce monde.

Il rassemble les cons aussi chez les journalistes, les politiciens ou les autres qui disent que la police n'est pas assez répressive, qu'elle devrait avoir plus de mordant.

Et ils ne comprennent pas que la police, ce n'est pas de rentrer dans une foule à coup de claques sur la gueule pour éviter de se faire vandaliser une vingtaine de véhicules qui leurs appartiennent.

Et ils ne comprennent pas que la police, ce n'est pas d'empêcher les gens de manifester, que la police, ce n'est pas arrêter, comme dans un certain film où jouait Tom Cruise, les gens avant la perpétration de leur crime.

Que le police, en tout cas au Québec, comprend que nous ne sommes pas un État-policier mais plutôt un État policé.

mardi 15 avril 2008

Les évènements, ou plutôt les questionnements des dernières semaines, m'ont fait réaliser beaucoup de choses.

Pour un néant-dertalien dans la vingtaine, faire ses premiers choix de vie est assez complexe. On essaie de conjuguer ce qu'on veut atteindre comme but dans la vie, ce qui est important pour nous. Et de ces réflexions, j'en ai retiré que :

1. La famille est la valeur principale qui forme la vie. Elle m'a été transmise par mes parents, je la mets en application avec mes frères, ma soeur et mon entourage immédiat. Et je veux la transmettre à des enfants, plus tard (idéalement les miens).

1.1 Mon objectif principal dans la vie est de fonder une famille. Fini les aspirations à devenir premier ministre du Québec (d'ailleurs, à quand remonte la dernière fois où nous en avons eu un qui inspirait la population?).

2. Il faut faire un travail intéressant dans lequel on s'accomplit, dans lequel on est heureux. Sans quoi, on passe 60 % de notre vie à être malheureux.

3. Y a moyen d'être heureux n'importe où. Que ce soit à Montréal, au Saguenay, à Radisson ou à Gaspé, ce n'est pas aux autres à faire notre bonheur. C'est à moi de créer le miens, donc. En ce moment, c'est à Montréal.

4. Comme je l'ai dit dans le précédent billet, faut que j'arrête de vouloir tout contrôler, de perdre mon temps à régler le futur à l'avance. Merci, Guy, pour m'avoir fait réaliser ça.

Donc, en ce moment, je prépare mon retour du Saguenay vers Montréal. J'ai ma soeur, mon frère et sa copine qui habitent là-bas...en plus de deux ou trois amis d'excellente qualité. Faut juste que je me branche, dans le cas où on reviendrait à la charge avec un poste à Alma ou Chicoutimi.

Parce qu'en ce moment, la seule chose qui me fait peur dans mon travail à Montréal...c'est la ville de Montréal.

***

Souvent, quand on écoute la radio, on se fait une idée sur l'allure de la personne qui parle, ce à quoi elle ressemble.

Imaginez comment c'est encore plus difficile quand on lit quelqu'un. Moi, seulement 3 ou 4 personnes savent qui je suis réellement. En fait, c'est ce que je recherche et, de toute façon, ça me laisse une plus grande latitude dans mes propos néant-dertaliens.

En deux jours, j'ai parlé deux fois à un carnetier particulier, quelqu'un qui a, d'une certaine façon, été un des instigateurs de la carnetosphère québécoise. Et c'est grâce à lui si j'ai commencé à polluer Internet de mes propos, en 2004 ou en 2005 (le temps passe vite).

Au départ, on voyait le monde d'une façon assez divergente. Aujourd'hui, il m'a beaucoup aidé... à mieux me comprendre.

Je m'attendais à ce qu'il ait une grosse voix de fumeur... et c'était assez loin de l'idée que je me faisais de lui.

Comme quoi, parfois, notre imagination nous joue des tours !

lundi 14 avril 2008

Les derniers jours ont été assez chargés pour moi. J'avais beaucoup de choses à penser, une grosse décision à prendre. Et j'ai consulté beaucoup de monde.

On m'avait offert, jeudi dernier, d'aller travailler à Alma pour trois ans. Il fallait que je leur donne ma réponse dans l'ici maintenant. Je n'étais pas prêt à faire un choix aussi rapidement.

J'ai pensé aux avantages, aux inconvénients. Un carnetier que j'aime beaucoup, voire un ami, m'a dit que je pensais trop à long terme, que ça avait l'air de me fatiguer de pas avoir d'emprise sur l'avenir. Et il m'a dit de prendre ma décision en fonction du moment présent. Et c'est clair qu'en ce moment, ma priorité est de vivre au Saguenay.

J'ai donc décidé, ce matin, de téléphoner à l'organisation qui m'avait offert Alma pour essayer de renverser la vapeur.

Et on m'a dit qu'il était trop tard pour le moment, qu'on me rappellerais en mai pour me faire d'autres offres.

Bref, le destin (et mon indécision initiale) ont fait en sorte que je continue à travailler à Montréal.

Mais je ressort grandi de cette expérience de réflexion : je vais arrêter d'essayer de contrôler mon avenir lointain.

samedi 12 avril 2008

Hockey, bière et ailes de poulet

Je parle souvent du cro-magnon comme étant celui qui, au volant de sa Civic 95 et arborant sa casquette, joue au hockey et bâtie sa personnalité au tour des trois éléments précités.

Mais il faut comprendre que je n'ai rien contre ceux qui aiment, jouent, écoutent, regardent et assistent aux matchs de hockey. Parce qu'il faut pas se le cacher, le hockey, au Québec, ça rassemble un tant soit peu.

On est rendu (ou on est resté?), comme société occidentale, à un moment où le moment qui rassemble le plus de monde au tour d'une table, dans un salon, dans un bars, ce moment est celui d'un certain match de hockey, qu'il soit en séries éliminatoires ou non.

Je ne parle pas en connaissances de cause, je n'aime pas le hockey.

Je suis capable d'admettre que tel ou tel joueur fait des bons coups, mais ne me demandez pas quel est le numéro du plus vieux frère Kotcysin..Kotsishin... Kot quelque chose. C'est que je ne vois pas l'intérêt de connaître le nom des joueurs, leur numéro, leur fichier statistiques.

Mais c'est vrai que, pour un gars dans la vingtaine, c'est trippant en maudit de manger des ailes de poulet, de boire une bière, en parlant et en écoutant le match.

Qu'on aime, et surtout qu'on aime pas, le hockey fait parti de notre patrimoine historique. Il ne faut pas le renier.

Alors, position néant-dertalienne ? Écouter le hockey, mais avec des amis, autour de nourriture grasse... pour le plaisir !

vendredi 11 avril 2008




Qu'est ce que je veux vraiment dans la vie ?


C'est clair que je suis partagé présentement entre un contrat permanent à Montréal, un travail intéressant à l'intérieur duquel je m'accomplis. À Montréal, il y a plusieurs aspects négatifs par rapport au style de vie, en dehors du travail.


  1. Je dois me trouver un appartement dans les semaines qui suivent.

  2. Pratique de sports de plein-air moins accessible que si j'allais dans une organisation en région.

  3. Tout ce qui a trait aux valeurs qui sont importantes pour moi. On parle ici de famille, de respect de l'environnement, du fait de travailler principalement pour apporter du pain sur la table et non d'apporter du pain sur la table pour travailler.


Or, on retourne à la question initiale, qu'est-ce que je veux dans la vie. Est-ce que je veux m'accomplir dans mon travail, ou est-ce que je veux vivre dans un milieux où j'ai l'opportunité de profiter de la vie.


À Montréal, c'est clair que :


  1. J'ai la stabilité que ne m'offre pas un travail en régions.

  2. Le travail est, jusqu'à maintenant, hyper-intéressant... mais, bien entendu, comme ça fait quatre ans que j'étudie pour tout ça, normal de vivre une certaine lune de miel par rapport à mon travail.

  3. Mon frère habite ici, donc j'aurais la possibilité de le voir plus souvent.


C'est que, dans la métropole, je trouve que le monde est froid. Je trouve que le monde se balance des autres. Je trouve que c'est pas l'endroit idéal pour élever une famille, c'est certain.


Et la région, dans tout ça ? On vient de m'offrir un poste pour trois ans à Alma, 35 minutes de Jonquière, où mes parents habitent. Pourquoi ne pas y aller ?


  1. Trois ans et, par la suite, c'est assuré que je doive quitter pour l'extérieur. Et qui dit extérieur dit n'importe où au Québec, ça va de soit.

  2. J'aime la stabilité (est-ce que c'est malsain ?).


Et pourquoi hésiter, alors ?


  1. J'adore le plein air, la nature, les régions. C'est juste que j'ai peur de quitter le monde que j'aime, voilà tout.

  2. C'est certain que c'est plus facile d'élever une famille si je travaille en région. Mais ça implique des déménagements pour tout le monde (si jamais j'en arrive à avoir du monde !).

  3. En ce moment, je pense beaucoup à l'avenir. Je ne pense pas au présent. Pourtant, je n'ai aucune prise sur le destin, et peut-être que c'est ce qui me tracasse.


Est-ce que je devrais baser ma décision en fonction de plus tard, ou en fonction du présent ? J'ai 20 ans, est-ce que je peux me permettre de prendre le temps et d'attendre pour effectuer un choix plus réfléchi

vendredi 4 avril 2008

Travailler, la nuit

On peut dire que c'était ma première journée de travail à vie sur le terrain, en tout cas, dans le domaine ou je suis. J'ai occupé divers emplois, pour une quincaillerie quand j'étais plus jeune (le suis-je encore ?), pour le gouvernement du Canada, d'une certaine façon, plus récemment.

Je travaille dans l'est de Montréal. Je travaille avec des gens qui, plus souvent qu'autrement, font réellement pitier. Ils font pitier dans leurs maladies, dans leur exclusion de la société, dans leur lourd passé.

Mais ce que je fais est réellement valorisant. Valorisant parce que, si je m'applique réellement, je peux faire une minuscule différence dans le monde. En tout cas, une minuscule différence dans leur vie.

Je travaille également sur des quarts de travail irréguliers qui me permettent de sortir de la routine 8 à 17 à l'intérieur de laquelle la majorité des occidentaux est contrainte.

Et cette nuit, ça a été plutôt rock n'roll . J'ai du faire affaire avec quelqu'un qui avait eu vingt ans de réelle misère. Vingt ans à ne pas voir sa famille, vingt ans à être réellement exclu de la société. Vingt ans à ne pas avoir les médicaments probablement nécessaires pour gérer ses lacunes psychiques.

Je ne m'étends pas plus longtemps parce que j'ai un certain devoir de confidentialité. Mais cette nuit, j'ai pris probablement cinq ans de vieillesse. Je me couche en aillant vu des choses que peu de gens auront vu dans leur vie.

Et dire que ça ne fait que commencer...