mercredi 10 septembre 2008

Fin du Chapitre 1

Désolé pour le retard. Avec mon travail, souvent de nuit, et l'université à temps plein, j'ai beaucoup de difficulté à trouver le temps... et surtout la motivation pour écrire. Merci tout de même de vos présences...


Je me souviens que j'ai attrapé le gros sans génie par le coup, que je lui ai descendu une encolure solidement vers le bas. Je ne sais pas trop comment je me suis retrouvé là. J'ai senti sa main à elle me ramener vers l'arrière, m'arrêter dans mon élan. Et je me retrouve à ne plus pouvoir travailler, pour une durée indéterminée.

Le pire dans tout ça, c'est que j'ai même pas une plainte en déontologie. J'ai le petit doigt de la main droite cassé, voilà tout.

Il y a des feuilles mortes partout dans mon entrée. L'automne doit être à sa fin car à quatre heure du matin, mon polar commence à être impuissant dans sa lutte au froid de la nuit.

Je sens mon coeur battre dans ma main gauche. Le temps va être long.

J'ouvre la porte de l'appartement. Il y a toujours de quoi de dégueulasse quand on arrive dans un appartement plein de meubles mais vide de monde.

J'ouvre le portable, c'est comme un rituel pour moi. Je parle rarement au téléphone, mais mon système de communications passe au grand complet par l'écran 15.4 pouces de mon ordinateur.

Pas de messages. Je prends deux secondes pour me faire un thé. Je suis loin de m'endormir. J'ai encore du stress plein le dos. Je regarde les goûtes d'eau qui tapotent tranquillement sur le carrelage de la vitre. Il pleut averse dehors et, dans une moindre mesure, dans mes yeux.

Mes épaules hoquettent rapidement. J'ai des frissons, pourtant le chauffage est pratiquement au maximum dans l'appartement. Je n'entends plus le CD de Dumas qui tourne en boucle, le son sortant des hauts parleurs de mon ordinateur.


J'ai l'impression que je vais mourir.


Que c'est la fin du monde. Le temps ne compte plus.


Tranquillement, je deviens grisé par cette tristesse qui est entrée d'un coup de vent par la porte de mon appartement. J'en suis tellement saoul que j'ai peine à me rappeler pourquoi je pleure.

Je me dirige vers le bureau pour sortir mon agenda (j'ai un agenda, moi ? Pas depuis le Collège, en tout cas !). Je reviens à mon PC pour ouvrir la fonction calendrier. Le prochain mois est vide et je vais devoir trouver de quoi pour m'occuper.

Les doigts glissent sur le clavier, les pages défilent sur mon fureteur. Tranquillement, les cases du calendrier se remplissent.

Le soleil commence à se lever quand je pars vers mon lit m'étendre pour dormir.

2 commentaires:

Frédéric Pauzé a dit…

Pour ceux qui prennent deux secondes pour mettre un peu d'attention dans leur lecture, je pense qu'il s'agit du morceau le plus travaillé du chapitre 1.

Je dis ça, mais en fait je ne l'ai pas travaillé du tout. C'est en le relisant que j'ai réalisé la possibilité de poésie dans ce morceau.

L'appartement de Frédéric est vide, tout le monde aura compris que les pièces le sont peut-être moins que la vie du jeune homme.

Son travail a fait en sorte qu'il est acculé face au mur : pas le choix de trouver quelque chose pour remplir ce vide qui le hante depuis le début du chapitre.

Il a perdu l'essentiel de ce qui l'occupait, sa seule bouée face à la récente rupture dont il a été victime : son travail.

Je termine ma courte analyse personnelle par l'ouverture laissée involontairement à la fin du chapitre. C'est la première apparition, si je ne m'abuse, du soleil dans la vie du policier.

La suite n'est pas encore écrite, je serai aussi surpris que vous de voir ce qui va se passer.

Frédéric Pauzé a dit…

Je viens de relire mon commentaire.

C'est peut-être plus une explication qu'une analyse.

Je reste donc ouvert aux vôtres...