vendredi 19 septembre 2008

Chapitre 2 : préambule

Voici le début de la suite. Il s'agit d'un nouveau volet, donc je donne à ce chapitre un ton qui lui est propre.


Les étoiles forment un tapis dans le ciel froid de la fin du mois de novembre. Pour un oeil un peu plus aguerri aux subtilités qu'offre la nature dans sa complexité, il s'agit peut-être pour nous de la veille ou l'avant-veille de la première neige.


Ceux qui ont le coeur suffisamment aventureux pour se promener en forêt par cette température remarqueront que le coussin sous lequel reposent leurs pieds craquellent légèrement à chaque pas. Lorsqu'ils poseront leurs mains sur les branches des arbres, afin de se frayer un chemin jusqu'à cette lumière qui dérange quelque peu la paisibilité de ce milieu anormalement occupé par des êtres à deux pattes, ceux là trouveront que le bois est givré et qu'on s'en mouille les mains.


Une fois ces quelques obstacles traversés, le lecteur reconnaîtra peut-être cette tente trois place jaune Jack Wolfskin, d'où sortent cris, amusements et rires. Et s'il ne la reconnaît pas, il n'a qu'à faire un demi tour sur lui même pour remarquer un petit véhicule rouge qui, il n'y a pas si longtemps, était dans le stationnement d'un certain poste de police à attendre son propriétaire.


Si, toutefois, le lecteur n'en arrivait toujours pas à une conclusion, qu'il nous laisse alors descendre tranquillement la fermeture-éclair de la dite tente (juste assez pour y jeter un coup d'oeil, bien entendu !) afin que nous puissions lui montrer qui est à l'origine de ce bonheur, de cette joie, de cette sérénité, quoi !


Et alors que nous reculons à pas de loup pour laisser la place au lecteur, nous lui recommandons de se faire discret, car le bonheur qui est si jeune peut être d'une certaine fragilité. Et fort probablement que lui, comme nous, ne voudra pas le briser.