vendredi 16 mai 2008

Serein... mais fébrile.


J'ai pris du temps pour moi, dans mon congé de six jours. Du temps pour me ressourcer et, surtout, pour me repositionner par rapport à ce que je suis en tant qu'individu.

Je quitte Montréal dimanche soir. Je quitte la ville le coeur gros, mais l'esprit tranquille. Le coeur gros parce que je laisse derrière moi des multitudes de choses que j'aime. Un travail. Une partie de ma famille. Des amis.

Mais l'esprit tranquille parce que j'ai fait le choix de retourner au Saguenay en fonction des valeurs qui sont importantes pour moi. Et surtout, l'esprit tranquille parce que j'apprends, en faisant des choix qui me sortent de ma zone de confort, à faire confiance à la vie.

En général, pour moi, elle a été bonne et généreuse. Pourquoi tout ça changerait, si je garde ce positivisme qui jusqu'à maintenant m'a accompagné jusqu'à aujourd'hui.

Beaucoup de gens se complaisent dans la routine. Ils s'occidentalisent de leur propre chef, en adoptant des valeurs sociétaires qui ne leur conviennent pas nécessairement, mais qui sont plus faciles à porter que le bagage culturel qui leur a été transmis par leur environnement. Et ils laissent de côté, du coup, une grande partie de ce qu'ils sont en tant qu'individu.

Pour une fois, je ne cite pas personne. Je cite mon cerveau, qui vient de pondre ce fragment de texte.

Je crois que l'humain est un être qui s'adapte. On s'adapte à Montréal comme on s'adapte à la région ou à la quiétude. L'être humain a comme objectif profond, peu importe l'endroit où il se trouve, de devenir ou de demeurer heureux. Et lorsqu'il le désire vraiment, l'environnement où il se trouve vient à avoir peu ou pas d'influence sur son bonheur.

3 commentaires:

Zoreilles a dit…

J'aime beaucoup ce billet et votre attitude. Votre ouverture à la vie, aux autres, est pour moi si touchante. Vous écrivez divinement, est-ce qu'on vous l'a déjà dit? Cette sérénité... et cette fébrilité, c'est votre nature profonde. Elle vous conduira à vivre les plus belles choses qui soient.

« L'enfance est un bagage que l'on transporte toute sa vie », disait Gilles Vigneault. La vôtre n'est pas loin, vous êtes si jeune et votre bagage me semble extraordinaire! Votre attachement à votre famille en témoigne chaleureusement.

Dimanche ne sera pas la fin de quelque chose, ce sera le début d'une expérience de vie nouvelle et passionnante.

Guy Vandal a dit…

Tu vois, c'est quand je lis ce genre de billet que je me dis que je ne me suis pas trompé à ton sujet.

Tu es vraiment, vraiment, très sage.

Considérant l'âge que tu as, on peut "affirmer" que tu es d'une race qui ira loin.

Chapeau jeune homme!

Frédéric Pauzé a dit…

@ zoreilles : Svp, Zoreilles, étant dans la vingtaine, je ne mérite pas que vous me vouvoyez... !

De voir qu'une personne de votre qualité fait partie de mon lectorat me fait chaud a coeur. Merci pour vos commentaires.

@ guy : Après cette "détresse" vécue la semaine dernière, je ressors grandi et changé.