jeudi 8 mai 2008

Je sais que peu de gens me lisent... mais bon, reste que j'écris principalement pour moi, c'est comme un journal intime avec une saveur Néant-dertalienne.

Ces derniers jours, j'ai senti plus la facette Néant que dertalienne chez moi. J'ai terriblement eu de la difficulté à faire un choix éclairé sur une partie de ma vie, sur mon travail. Je me suis demandé si la vie, avec de pareils déchirements, valait vraiment le coup.

Je suis chrétien par culture plus que par choix. Je suis un pro Vatican-II, je pense que chaque religion a du bon et que personne n'a la vérité. Je crois en quelque chose de plus fort que moi, c'est certain. Je ne lui donne pas de nom ni de stature.

Dans les derniers jours, j'ai pensé que cette chose plus grande que moi m'oubliait, qu'elle me laissait pas mal tout seul. Mais j'étais aveugle. J'avais du monde extra pour m'aider, et surtout m'écouter. J'avais mes parents, qui tentaient de me guider le mieux possible sans m'influencer. J'avais mon parrain, ma marraine qui ont pleinement rempli leur rôle de support. J'avais mes grands-parents, qui essayaient de me faire profiter de leur expérience. J'avais mon partenaire de travail, qui me disait que si je ne faisais pas le move maintenant, je le regretterais plus tard. Il me disait aussi qu'il ne fallait pas attendre qu'une situation soit inconfortable pour la changer. Et j'avais Guy Vandal, qui me prenait quand tous les autres étaient épuisés, et qui me permettait d'aller chercher un peu de sérénité.

Ici, à Montréal, j'adore ce que je fais. Il y a de l'adrénaline dans le tapis, du travail à profusion. Il y a mon frère et ma soeur qui habitent le coin. Bref, un environnement quasi idéal... en dehors de la Ville.

Je m'y suis acclimaté, franchement. J'aimais bien mes petites tournées sur le plateau et ailleurs. J'aimais bien mes soupers familiaux.

Mais pas assez pour dire aujourd'hui que je suis prêt à faire ma vie ici, avec tout ce que ça implique.

Je fais donc un retour à Alma. J'habiterai Jonquière... chez mes parents pour commencer et après, on verra. Je pars avec l'idée que je vais essayer et non faire un choix définitif. Mais ma petite voix intérieure me dit que je vais me faire à l'idée de ne plus retourner à Montréal... anyway, on verra.

Ce sera, d'une façon comme d'une autre, une expérience de plus dans ma (jeune) vie.


4 commentaires:

Anonyme a dit…

Tu sais Fred, il n'y a jamais rien d'irréversible dans la vie. Peu importent les choix que l'on pose, il y a toujours une raison qui les motivent même si parfois on ne les voit pas clairement.

J'ai travaillé dans le même domaine que toi au début des années 1980, sur la Côte-Nord puis, à Trois-Rivières. Des gens que j'y ai côtoyés avaient travaillé à Montréal et ne regrettaient absolumnet leur choix d'être allés en région même si dans certains cas ça avait impliqué le déracinement de toute leur famille...

Je te souhaite de trouver, dans ce choix, toute la sérénité possible.

Peu importe où l'on est, il y a toujours quelqu'un pour nous.

Frédéric Pauzé a dit…

Je me dis que j'aurais pu m'acclimater à Montréal, avec les avantages et les inconvénients que ça implique.

Avantages : Travail stimulant,adrénaline

Mon frère et ma soeur, que j'aime beaucoup.

Les autres avantages de Montréal, bref.

Inconvénients :
Traffic,coût de la vie, stress que tout ça implique.

En me disant que j'aurais été en mesure de m'acclimater, je me dis que je ne prends pas la décision en fonction des bonnes priorités.

Mais je me rassure en me disant que si, comme toi, j'avais des enfants, je ne voudrais pas nécessairement qu'ils vivent la vie de la région métropolitaine, même en banlieue.

Bref, j'étais serein hier. Mes parents sont ici, à Montréal, aujourd'hui et pour la fin de semaine. J'ai réussi à bien dormir pour la première fois depuis une semaine. Mais avec ce sommeil, l'incertitude par rapport à la décision que j'ai prise revient. Comme je te dis, pas avoir eu le choix d'habiter ici, j'y aurais été très heureux.

Anonyme a dit…

Mon vieux Fred...

Fais confiance en la vie... C'est elle qui mène!

Tu sais où me joindre si tu as le goût d'écrire! ;-)

Zoreilles a dit…

Par le plus pur hasard, je suis aboutie accidentellement chez vous mais je me souviens de vous avoir lu chez Guy Vandal et voilà que je retrouve ici des commentaires d'Esperanza, un autre ami à moi. Il n'y a donc pas de hasard, juste des rendez-vous!

Vous me semblez jeune et pourtant vos propos me rejoignent tout à fait, comme quoi nos valeurs peuvent se ressembler, qu'on soit homme ou femme, de la ville ou d'une région, jeune ou moins jeune.

Ce que vous ressentez aujourd'hui comme une insécurité vous semblera bientôt comme une grande liberté, une occasion de recréer votre vie. Je sens que vous allez très bien vous acclimater à la vie en région, quelle que soit cette région. Vous vous y reconnaitrez comme en pays de connaissance avec ces valeurs qui vous sont si chères.

Et vous avez quoi? Je vous le souhaite sincèrement, même sans vous connaître beaucoup. Les amis de mes amis deviennent mes amis!

Il y a mille façons de garder vivants des liens familiaux et amicaux chaleureux au quotidien, vous verrez!